Le projet lancé en parallèle de la COP28 à Dubaï (du 30 novembre au 12 décembre 2023), réinvente l'approche traditionnelle de la commande d'œuvres d'art public et veut valoriser son rôle face à l’urgence climatique. Dans ce contexte, le projet propose le concept de « rewilding » (réensauvagement) de l'art public.
Muhannad Shono in his studio. Credit Bala Ochangco.
Chacune de ces commissions sera complétée par un programme dédié, visant à inviter les communautés locales à explorer les questions soulevées par la thématique. Tairone Bastien, commissaire de l'exposition « A Feral Commons », ajoute que « à travers la recherche, le dialogue et une collaboration étroite avec les acteurs de chaque environnement culturel, le travail de chaque artiste cherche à valoriser une écologie sauvage, en sensibilisant aux problèmes environnementaux locaux et en facilitant un plus grand respect et une plus grande collaboration. »
Camille Chedda in Kingston Creative. Credit Dennis Fyffe.
Cette initiative invite à reconsidérer les conditions dans lesquelles l'art est créé, à redéfinir le rôle de l'art public dans des contextes non occidentaux et à repenser l'importance de l'art public en période de crise climatique. Vilma Jurkute, directrice exécutive d'Alserkal Initiatives, note que ce projet « reflète la capacité des districts culturels à agir de manière concertée en temps de crise mondiale. En collaboration avec des artistes de trois continents, la Global Co-Commission vise à inspirer de nouveaux récits, créant ainsi une œuvre d'art public à la fois responsable et percutante. »
Le projet met en avant l’expertise locale, les matériaux durables, le soutien de la communauté et intègre des audits pour mesurer les impacts écologiques et sociaux. À mesure que cette initiative progresse, ce projet pilote deviendra un modèle et établira les bases d'un cadre plus responsable en matière de création d'art public.
Image de couverture : Io Makandal. Credit: Earl Abrahams.