Boris Kurdi, lauréat du prix de la Fondation Pernod Ricard 2020/2021

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Image © Fondation Pernod Ricard
Le prestigieux prix, qui a notamment récompensé par le passé Lili Reynaud Dewar (récemment lauréate du Prix Marcel Duchamp), Katinka Bock, Clément Cogitore ou Liv Schulman, célébrait sa 22e édition ; la première dans ses nouveaux espaces situés à quelques mètres de la gare Saint-Lazare.

Cette édition intitulée « Bonaventure », et organisée sous le commissariat de Lilou Vidal, réunissait des artistes — parmi lesquels, outre Boris Kurdi, Meris Angioletti, Carlotta Bailly-Borg, Minia Biabiany, Gina Folly, Renaud Jerez, Tarek Lakhrissi, Ghita Skali, et Adrien Vescovi. — ,qui au delà de leurs approches spécifiques « semblent partager l’intuition commune de puiser librement dans l’enchevêtrement des sources du réel tout en questionnant les systèmes de croyances et de transmissions pour générer, tel un acte de résistance, une expérience de l’imprévisible, un imaginaire alternatif et poétique ainsi que de nouvelles formes et récits inédits » selon les mots de LIlou Vidal. 

 

Né en 1990 à Strasbourg, Boris Kurdi a, avant de se consacrer à sa pratique artistique, suivi des études à l’université de la Sorbonne en philosophie et en civilisation germanique. Il a récemment été résident du Drawing Lab à Paris. L'œuvre présentée dans le cadre du prix de la Fondation Pernod Ricard associe un dessin à une sculpture, représentant le chiffre 1. 

 

L'artiste, qui « s’intéresse aux forces intentionnelles que nous exerçons sur les images et les objets et leur contexte de fabrication dans l’art et la société », pense « les mondes de l’entreprise et du tertiaire, de l’enfance, des ingénieurs, et surtout de l’Histoire ». Il explique ainsi que celle-ci « se déploie dans les musées, à l’usine, sous la forme de codes, de symboles et de caractères, ce qui me permet d’en faire un paysage. »

 

Le prix Prix Fondation Pernod Ricard, lancé en 1999 et dédié aux artistes français de moins de 40 ans, a depuis 2020 connu une mutation importante, et va au-delà d'une simple exposition et récompense. Ainsi, en amont, les artistes sélectionnés sont accompagnés durant une année, de manière individuelle. Le lauréat reçoit quant à lui 15.000 € lui permettant de développer un projet personnel à l'étranger. Son œuvre est également acquise et offerte au Musée national d'art moderne – Centre Pompidou, dont elle rejoint les collections.