Les institutions françaises au secours des artistes afghans

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Mohsin Taasha, série « Tavalod-e dobareh-ye sorkh » [La renaissance du rouge], Kaboul, 2017 (détail)
La chute de l'Afghanistan, tombée aux mains des Talibans en quelques semaines à peine, a pris tout le monde de court et a mis en danger beaucoup de personnes, au premier rang desquelles se trouvent les artistes.

L’annonce de l’assasinat par balles par les Talibans du musicien traditionnel Fawad Andarabi a fait le tour du monde et illustre la situation dans laquelle se trouvent les artistes afghans.

 

En Occident, beaucoup ont donc décidé de se mobiliser pour venir en aide aux artistes menacés. Certains ont pu venir en France dans des avions militaires affrétés par Paris.

 

La Cité Internationale des Arts à Paris a mis en place un programme d'accueil pour ces artistes, en leur offrant un espace de travail et d'exposition en plein cœur de Paris. L’institution vient en aide aux artistes en exil depuis plus de 50 ans.

 

À Marseille c'est le MuCEM, le musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, qui épaule les artistes qui ont fait partie de son exposition « Kharmohra, l'Afghanistan au risque de l'art », présentée en 2019. Avec le soutien de l'institution, des artistes ont pu être évacués dès le 14 août mais d'autres, parfois réticents à l'idée de quitter leur pays ou pris de vitesse par l'offensive des Talibans, ont dû attendre d’être exfiltrés par l'armée française, dans le cadre d’une campagne d’évacuation achevée le 31 août. 


Une cagnotte a été mise en place, destinée à rembourser les premiers billets d’avion et à accompagner l’installation des artistes et de leur famille, soit 74 personnes. Plus de 100.000 € ont été réunis.