Paris | La rentrée de l’art en 4 images

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Dans la vie, il est parfois difficile de faire des choix.

 

Au fil des centaines d’expositions proposées début septembre dans la capitale, la sélection est compliquée. Impossible d'évoquer cette rentrée sans citer Claire Tabouret chez Almine Rech, les œuvres de Djamel Tatah chez Jérôme Poggi, celles de Franz West au Centre Pompidou ou encore Glenn Ligon chez Chantal Crousel, mais quatre images ont pourtant retenu notre attention...

 

 

 

Carlos Motta chez mor charpentier

 

Présentant les différents médiums à travers lesquels l’artiste colombien installé à New York s’exprime — photographie, dessin, peinture, vidéo, gravure sur bois —, l’exposition réunit des pièces réalisées au fil des dernières années et est l’une des plus belles réussites de cette rentrée. Documentant les luttes sociales au sein des sociétés postcoloniales, Carlos Motta s'intéresse à « l'iconographie religieuse, aux représentations de l'Enfer dans l'imaginaire catholique et la crucifixion du Christ d'un point de vue queer. » Jusqu'au 6 octobre — à voir !

 

 

 

Carlos Motta — L'église Saint-Eustache, Paris Drawing (2000) 

 

 

 

 

 

Mark Geffriaud chez GB Agency

 

Au sein des nouveaux espaces parisiens de la galerie, Mark Geffriaud invite le public à s’immerger dans un texte imprimé sur les murs… Aspirant, intriguant, captivant, le récit personnel de l'artiste nous conduit au cœur de son esprit, créatif. Audacieux, le pari est réussi et les visiteurs jouent le jeu.

 

« Une certaine douceur en prime » — jusqu’au 6 octobre.

 

 

Mark Geffriaud « Une certaine douceur en prime », Photo credit Ingrid Rouet Jeffroy.

 

 

 

 

 

Elphège Fremy au sein de l'espace Oppidum
 

Sous le commissariat de Vincent Sator, l'artiste Elphège propose une nouvelle série de céramiques et de toiles, réunies dans une exposition intitulée « Time is a dead end ». Dans ces nouvelles productions, qualifiées de plus « matures » et pour lesquelles le « langage plastique s'est affiné et simplifié », Elphège offre dans son style — porté par de multiples sources et influences — « une lecture singulière de la Vanité et du sentiment de disparition qui lui est inhérent. » À découvrir jusqu'au 16 septembre.

 

Elphège Fremy, Black skulls have no dark side (2018), photo credit: Un œil qui traine

 

 

 

 

 

Martha Wilson chez mfc-michèle didier

 

Artiste conceptuelle, féministe et avant-gardiste, l'américaine Martha Wilson voit une sélection de photographies et vidéos présentée au sein de la galerie mfc-michèle didier — pour son premier solo show en France.

 

Fondatrice et directrice des Franklin Furnace Archives, pionnière de la performance, Martha Wilson « met en scène son corps et comme une actrice le ferait, se grime, se transforme », utilisant l'humour et créativité pour usurper l'identité de personnalités célèbres. L'exposition revient également sur l'activité du groupe DISBAND, actif de 1978 à 1982, et pour lequel Martha Wilson s'était associée à des femmes artistes basées à New York : Barbara Ess, Ilona Granet, Donna Henes, Daile Kaplan, Barbara Kruger, Ingrid Sischy et Diane Torr.

 

« Martha Wilson: Staging the Journals », à découvrir jusqu'au 9 novembre.  

 

 

Martha Wilson, Breast Forms Permutated, 1972/2008

 

 

 

Henri Robert