9 choses à savoir sur Zao Wou-Ki

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Zao Wou-Ki in his studio at Gaudigny (2006) — photo : Françoise Marquet-Zao
(Si vous avez une idée pour la 10e, nous sommes preneurs !)

 

Jonction entre art classique chinois et art occidental

 

— Fils de banquier, Zao Wou-Ki est né dans une famille aisée, sa famille est lettrée, et sa mère le pousse à se tourner vers une carrière d’artiste. Ses parents financeront d’ailleurs son tour d’Europe, lors duquel il restera des heures au Louvre à former son regard.

 

— En arrivant à Paris en 1948 il délaisse (volontairement) l’encre de Chine pour l’aquarelle et la peinture à l’huile. Comme le note Yann Hendgen, le directeur de la Fondation Zao Wou Ki, « il souhaite avant tout être considéré comme un peintre européen et non comme une curiosité exotique. » Cette démarche sera à la base du travail de l’artiste qui dès lors s’emploie à combiner ses deux cultures.

 

 

Son rapport à l’art chinois

 

— Zao Wou-ki le dit lui-même : « Dégagé de la Chine, je vais pouvoir aller à la rencontre de la Chine », poursuivant : « L'art chinois est devenu un ensemble de recettes de fabrication, le beau étant confondu avec le savoir-faire ».

 

— Cette tentative de le classer peintre chinois ou peintre français gêne Zao Wou Ki. Le critique d’art Pierre Descargues rapporte ainsi en 2001 ces propos que l’artiste lui tint : « Tu  te rends compte ! C’est par Paul Cézanne que je suis venu à l’art français, par Paul Klee que je suis retourné à l’art abstrait. Et ce sont les lavis de Rembrandt qui m’ont donné envie de reprendre les pinceaux chinois, le papier de Chine, l’encre de Chine. Et on continue à me demander si je suis un peintre chinois ! »



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Daniel Marchesseau et Dominique de Villepin
 


 

Des rencontres, artistiques et humaines

 

— À partir de 1951, la peinture de Paul Klee l’influence considérablement, et l’artiste abandonne totalement la figuration vers 1954.

 

— Le poète Henri Michaux, fasciné par des lithographies de Zao Wou-Ki devient son mentor et lui permet de rejoindre la galerie de Pierre Loeb, avec qui il travaillera jusqu’en 1957.


 

 

De la musique, et un geste

 

— Mélomane, il écoutait Mozart en travaillant et côtoya Pierre Boulez.

 

— Zao Wou-Ki, fidèle en cela à la tradition chinoise, ne faisait jamais d'esquisses, et considérait « le geste » comme primordial.



HAPPENING



 

Roi du marché

 

— La cote de Zao Wou-Ki est au plus haut, et plus de 70 œuvres ont dépassé le million de dollars aux enchères !